Lentement tout s’est mis à changer
          Autoroutes gratte-ciel et métro
          On a rasé des tas de quartiers
        Disparus les tramways les chevaux
Les moments les plus beaux de ma vie
          J’les ai connus autour de vingt ans
          Voyagé sur la mer en rêvant
          Sur des airs de soleil et de vent
          Raconté partout mes souvenirs
          De la Louisiane à l’Acadie
          Traversé tant de fois le pays
          Revenu reparti
 Lentement tout s’est mis à changer
          Il y a eu d’autres goûts d’autres sons
          Mais parmi les plus belles années
          Ce fut le temps des boîtes-à-chansons
Les moments les plus beaux de ma vie
          Je peux les vivre encore aujourd’hui
          Rencontré l’amour et pour longtemps
          Des amis une femme un enfant
          J’ai dans la tête des mélodies
          Et des mots d’amour et de printemps
          Et toujours le plaisir et l’envie
          De les dire en chantant
 Lentement tout s’est mis à changer
          Avec les guerres qui jamais ne cessent
          On a mis la planète en danger
          C’est la terre qui lance un s.o.s
Les moments les plus beaux de ma vie
          Seront-ils encore là dans vingt ans
          J’en connais qui étirent le temps
          Et qui redeviennent des enfants
          Moi je vais jouer au Père Noël
          Recroirai au Bon Dieu dans le ciel
          S’il est vrai que l’âme est éternelle 
          Je m’embarque avec elle
S’il est vrai que l’âme est éternelle 
          Je m’embarque avec elle
Paroles : Pierre Calvé
        Musique : Hélène Bouchard
Quand revient la fête
          Des chants de marins
          À Saint-Jean-Port-Joli
          On a dans la tête 
          Légendes et refrains
        Émergeant de l’oubli
 Le vent du large nous souffle les mots
          Qui parlent de voilures et de bateaux
Les chants de marins
          De corsaires ou mutins
          D’océans infinis
          Rythmes galériens
          Pleins de termes anciens
          Et de vagues en folie
 Le vent du large nous souffle les mots
          Qui parlent de voilures et de bateaux
Les chants de marins
          D’eau douce ou d’air salin
          De naufrages et survie
          Brouillard du matin
          Un phare qui s’éteint
          Au milieu de la nuit
 Le vent du large nous souffle les mots
          Qui parlent de voilures et de bateaux
On a dans la tête 
          Légendes et refrains
          Émergeant de l’oubli
          Quand revient la fête 
          Des chants de marins
          À Saint-Jean-Port-Joli
Paroles et musique : Pierre Calvé
        
Parmi ses amis
          Eut quelques amants
          Le dernier qu’elle a choisi
          S’est perdu en mer
          Les courants divers
          N’ont rien ramené de lui
          Elle le voit encore
          Partir vers le nord
          Et ses yeux n’ont que du gris
 On l’entend souvent
          Beau temps mauvais temps
          Chanter des refrains
          Emportés par le vent
          Et lorsque ses souvenirs s’éveillent
          Elle n’a pas sommeil
          Elle va s’endormir au lever du soleil
          Elle n’a rien d’éphémère
          Chez-elle tout est clair
          Elle ne ment jamais
          Chez elle tout est vrai
Jadis un marin 
          D’un bateau volant 
          Lui fit un enfant poisson 
          Qui va naviguer 
          Dans les eaux glaçées
          À toute longueur d’année
          Toujours elle l’espère
          Au débarcadère
          La fille du bord de mer 
Elle anime un phare 
          En toute saison 
          De musique de chansons 
          Un air de guitare 
          Ou d’accordéon 
          Attire les couche-tards 
          C’est pas une maison 
          C’est un quai de gare 
          D’arrivées et de départs
On l’entend souvent
Beau temps mauvais temps
Chanter des refrains
Emportés par le vent
Et lorsque ses souvenirs s’éveillent
Elle n’a pas sommeil
Elle va s’endormir au lever du soleil
Elle n’a rien d’éphémère
Chez-elle tout est clair
Elle ne ment jamais
Chez elle tout est vrai
Pas de maquillage
          Sel dans les cheveux 
          Et du gris-bleu dans les yeux
          Elle vit sur le port
          Car dans son décor
          Il lui faut de l’eau de l’air
          Elle n’est pas sirène
          Mais elle en a l’air
          La fille du bord de mer
          La fille du bord de mer
          La fille du bord de mer
Paroles : Pierre Calvé
          Musique : Hélène Bouchard
La vue du phare la mairie et l’église
          Le vent du nord et la brise et la bise
          Du Labrador de Terre-Neuve ou du large
          Qui font rouler les barques et les barges
          Par mauvais temps en hiver en automne
          Le long du quai on ne voit plus personne
          Quand le soleil de mai ramène la chaleur
          Tout le monde sur le port invente des couleurs
          De jardins et de fleurs
Chevaux sauvages galopant près des vagues
          En plein été c’est un peu la Camargue
          Les loups marins se vautrent sur les plages
          Chevreuils renards se baladent à Langlade
          Boisés collines qui ressemblent à l’Irlande
          Et des récifs des haut-fonds des légendes
          Les canards et les oies les voiliers d’outre-mer
          Planent au-dessus des épaves des naufragés d’hier
          Leur offrent une prière
Fils de marins Normands Bretons et Basques
          Dont les bateaux souvent restent en rade
          Les grandes pêches sont de l’histoire ancienne
          Il n’y a que les vieux qui s’en souviennent
          La mer est vide et pour calmer leur angoisse
          Avec leurs chiens ils s’en vont à la chasse
          Mais ils gardent l’espoir et veillent tard le soir
          Se nourrissant d’illusions ils voient à l’horizon
          Des millions de poissons
Ile perdue au sud des champs de glace
          Et tout autour la liberté l’espace
          C’est un trésor pour ceux qui la découvrent
          Havre de paix pour ceux qui s’y retrouvent
          Le vent qu’il fait a une odeur si pure
          Dans sa chanson les airs de la nature
          Loin du bruit loin des villes et en toutes saisons
          Abritée sous le Chapeau dominant le vallon
          Sur l’ile de Miqu’lon
Paroles et musique : Pierre Calvé
On peut avoir des aventures et des histoires
          Mais quand on voyage tout seul
          On les raconte à son miroir
          Qand vient le soir souvent les étoiles s’éteignent
          C’est la solitude qui règne
          On se met à broyer du noir
Ils ont pris un café au comptoir des départs
          Aux murs couverts de vrais de faux espoirs
          On y voyait Paris Rome Capri et Bornéo
          Le carnaval de Rio
          Des tas de prospectus posés en éventail
          Tout sur les Iles et la mer de Corail
          Des couples enlaçés sous les palmiers 
          le sable chaud
          Et partout il faisait beau
On peut avoir des aventures et des histoires
          Mais quand on voyage tout seul
          On les raconte à son miroir
          Quand vient le soir souvent les étoiles s’éteignent
          C’est la solitude qui règne
          On se met à broyer du noir
Ils se sont envolés vers les monts et merveilles
          Comme les oiseaux du Cirque du Soleil
          Depuis ils ne se quittent plus on n’les a pas revus
          Dans la salle des pas perdus
Paroles : Pierre Calvé
          Musique : Francis Covan
        
Je n’aurais pas dû te quitter
          Un vent de folie a soufflé
          Je voulais revivre une lune de miel
          M’envoler au septième ciel
Le mirage a eu la durée
          D’un printemps de quelques étés
          Ne me restent plus que regrets et remords
          Plus de feu ni lieu plus de port
 Et je repars avec ma valise
          Sur un chemin sans point de repère
          Perdu le nord perdu mes balises
          Une voile égarée sur la mer
Je n’aurais pas dû te quitter
          Les amis m’ont laissé tomber
          Ils ont refusé de partager mon sort
          Demeurés fidèles à ton bord
Comme un vagabond un gitan
          Comme un chat comme un chien errant
          Je cherche une porte où aller frapper
          Un abri secret pour pleurer
 Et je repars avec ma valise
          Sur un chemin sans point de repère
          Perdu le nord perdu mes balises
          Une voile égarée sur la mer
Je n’aurais pas dû te quitter
          Une fée m’avait envoûté
          Mais au bout du rêve et de l’enchantement
          Qu’arrivera-t-il maintenant
Le temps pourrait-il ramener
          Nos soirées petits déjeûners
          Et tous les projets qui nous faisaient envie
          Ré-invente-moi dans ta vie
Je n’aurais pas dû te quitter
Paroles et musique : Pierre Calvé
J’ai toujours en tête une image
          En souvenir colorié
          Qui faisait la dernière page
          D’un très lointain calendrier
          C’était chez-moi dans la cuisine
          Très loin de monsieur Picasso
          Elle avait l’air de ma cousine
          Et se mirait dans le ruisseau
Dans un lointain crépusculaire
          Une maison vieille dormait
          Entre des arbres séculaires
          Et très haut très loin le sommet
          D’une montagne énorme et rose
          Et dont les neiges m’intriguaient
          En bas c’était le mois des roses
          Et ça sentait bon le muguet
J’avais cinq ans des nostalgies
          Pas de livres peu de jouets
          Je trouvais partout la magie
          Tout était laine à mon rouet
          Or au dernier jour de décembre
          C’est un nouveau calendrier
          Et je réclamais pour ma chambre
          Mon sésame familier
J’ai reçu depuis mille choses
          Mais je n’en aurai jamais eu
          De mieux que ce mensonge rose
          Qui ne m’aura jamais déçu
          Demain quand vous ferez le geste
          Qui jette au-loin le dernier mois
          Demandez-vous ce qu’il vous reste
          Des calendriers d’autrefois
 Quand on sautait dans les images
          Quand on entrait dans les maisons
          Quand on inventait le voyage
          Pour un caillou pour un glaçon
          Si je retrouve le passage
          Secret vers l’ancienne saison
          Cherchez-moi dans le paysage
          Je marcherai vers l’horizon
Paroles  : Gilles Vigneault (Édition Vent qui vire)
        Musique : Pierre Calvé
Quand les enfants deviendront grands
          Les enfants nés peu après l’an deux-mille
          Garderont-ils espoir face à l’avenir
          Quand les enfants deviendront grands
          Verront-ils l’océan noyer les villes
          Ou les volcans tout anéantir
          
          Heureusement y’a plein de gens
          Qui croient pourtant que la vie peut rester belle
          Ils font la guerre guerre aux malheurs
          Place au bonheur au retour des hirondelles
  
          Quand les enfants deviendront grands
          S’ils voient se dénaturer la nature
          Se mettront-ils à l’abri de l’air et du vent
          Quand les enfants deviendront grands
          Vont-ils garder le goût de l’aventure
          Ou feront-ils leurs voyages sur des écrans
  
          Heureusement y’a plein de gens
          Qui croient pourtant que la vie peut rester belle 
          Ils font la guerre guerre aux malheurs
          Place au bonheur au retour des hirondelles 
  
          Quand les enfants deviendront grands
          Verront-ils les dieux tomber sur la tête
          Tout comme avant pour des guerres de religion
          Quand les enfants deviendront grands
          Auront-ils encore le coeur à la fête
          Si le printemps se perdait parmi les saisons
  
          (refrain, musique seulement)
  
          Quand les enfants deviendront grands
          Ils sauront comment sauver la planète
          Ils ne feront pas les mêmes erreurs que nous 
          Quand les enfants deviendront grands
          Ils sauront comment sauver la planète
          Ils ne feront pas les mêmes erreurs que nous 
          Pas les mêmes erreurs que nous ...  
Paroles et musique : Pierre Calvé
Ce soir tu couches avec ta peine
          Ton oreiller est plein de haine
          Ta tête est lourde de ces mots
          Qui sont coincés dans ton cerveau
          Tour de Babel où tout s’emmèle
          Les mots d’amour côtoient la haine
          La nuit le jour les mots t’enchaînent
          À leur absence à leur silence
 Mais les mots de tes yeux et les mots de tes mains
          Mon cœur les connait bien
          Mets tes yeux dans mes yeux
          Mets ta main dans ma main
          Aie confiance en demain
Du bout des lèvres je bois ta peine
          Mon coeur comprend mon coeur entend
          Tous les mots dont ta tête est pleine
          Tous les mots qui meurent en sortant
          Alors ce soir sur l’oreiller
          Oublie la plume et l’encrier
          Les mots d’espoir les mots ailés
          Voyageront  derrière ton front
 Mais les mots de tes yeux et les mots de tes mains
          Mon coeur les connait bien
          Mets tes yeux dans mes yeux 
          Mets ta main dans ma main
          Aie confiance en demain
Quitte ta tour tour de Babel
          Où les mots vont où les mots viennent
          Ouvre les yeux étends tes ailes
          Avec tes mots colore le ciel
          Avec tes yeux avec tes mains
          Tisse le lien qui nous rejoint
          Ouvre tes yeux étends tes ailes 
          Car tes mots colorent mon ciel
 Les mots de tes yeux  les mots de tes mains
          Mon coeur les connait bien
          Mets tes yeux dans mes yeux 
          Mets ta main dans ma main
          Aie confiance en demain
          Mets tes yeux dans mes yeux
          Mets ta main dans ma main
          Tout ira mieux demain
Paroles : Suzanne Mainguy
          Musique : Pierre Calvé
Il y a déjà longtemps oui mais je m’en souviens
          Nous étions au printemps aux portes du destin
          L’avenir nous offrait tous les jeux de hasard
          Et nous avons misé gagné sans le savoir 
 Pour moi tu es toujours restée la même
          La mélodie de mon plus beau poème
          C’est ma façon de te dire... je t’aime
          Je t’aime
Nous avons voyagé sur tous les océans
          Affronté les tempêtes la pluie et les grands vents
          Quand le chant des sirènes faillit me rendre sourd
          Ton rire et ta douceur ont crié au-secours
Pour moi tu es toujours restée la même
La mélodie de mon plus beau poème
C’est ma façon de te dire... je t’aime
Je t’aime
On en a vu passer des couples des amants
          Tant de noces de bois de cristal et d’argent
          Des histoires de cœur d’amours à en finir 
          Disparues à jamais parmi nos souvenirs 
Pour moi tu es toujours restée la même
La mélodie de mon plus beau poème
C’est ma façon de te dire... je t’aime
Je t’aime
Il ne reste que nous ne reste que le temps
          Enfants petits enfants l’espoir d’autres printemps
          Des couleurs des chansons tapissent le décor
          Tout est là pour demain fêter nos noces d’or
Pour moi tu es toujours restée la même
La mélodie de mon plus beau poème
C’est ma façon de te dire... je t’aime
Je t’aime
 C’est ma façon de te dire... je t’aime
          Je t’aime
Paroles et musique : Pierre Calvé