Un bout de plage une île au soleil
Pas un nuage vent léger qui veille
Sur fond de bleu de vert turquoise
Un cargo un voilier se croisent
Dans un décor aux tons pastels
Les blés de mer et leurs blonds cheveux
La dune blanche caressent les yeux
Les enfants jouent au bord des vagues
Les gars les filles font la drague
Dans leurs costumes d’arc-en-ciel
Sur les murs du métro au bureau
ou à l’usine
L’espace d’un instant oublier tout,
en rêvant
Sur un clavier géant on pianote
et on dessine
Des Îles-sous-le-Vent sur grand écran
Le soir descend au Bar du Soleil
Les rythmes fous vous tiennent en éveil
Au goût de boissons exotiques
Sous mille étoiles des tropiques
Chantez dansez jusqu’au matin
Il y a dans l’air des chansons d’amour
On peut mêler la nuit et le jour
Le temps n’a aucune importance
C’est la fête c’est les vacances
Dans la chaleur et le satin
Sur les murs du métro au bureau
ou à l’usine
L’espace d’un instant oublier tout,
en rêvant
Sur un clavier géant on pianote
et on dessine
Des Îles-sous-le-Vent sur grand écran
Un bout de plage une île au soleil
Pas un nuage vent léger qui veille
Sur fond de bleu de vert turquoise
Un cargo un voilier se croisent
On s’en fera une aquarelle.
Paroles et musique de Pierre Calvé (Socan)
Tous les châteaux ne sont pas en Espagne
Tous les bateaux ne sont pas sur la mer
L’amour s’enfuit des châteaux que je gagne
L’âme s’en va aux bateaux que je perds
Où allons-nous loger à quelle adresse
Faudra-t-il toujours au loin nous chercher
Au petit pays bleu de nos promesses
Le cœur lourd et le pied léger
Nous avons récolté des paysages
Et semé le vent aux quatre chemins
À la petite école du voyage
Sans cahier et sans parchemin... or
Tous les châteaux ne sont pas en Espagne
Tous les bateaux ne sont pas sur la mer
L’amour s’enfuit des châteaux que je gagne
L’âme s’en va aux bateaux que je perds
À traîner le soleil dans nos sandales
Nous avons dormi couru tout le jour
Au bout de nos orteils la nuit s’installe
Comme un lit qui s’ouvre à son tour
Je voulais vous mener de terre en terre
Accoster dans des pays hors-la-loi
On ne peut voyager que solitaire
On ne part jamais qu’avec soi... or
Tous les châteaux ne sont pas en Espagne
Tous les bateaux ne sont pas sur la mer
Celui qui part son regret l’accompagne
Celui qui reste à le goût du désert
L’amour s’en va de la plaine en montagne
L’âme s’en va de l’automne à l’hiver
Tous les châteaux ne sont pas en Espagne
Tous les bateaux ne sont pas sur la mer
Paroles : Gilles Vigneault
Musique : Pierre Calvé
Si j’avais à recommencer
La ville où je vivrais aurait
Un joli nom comme Honfleur
Y’aurait des oiseaux et des fleurs
Et des voiliers
Une fenêtre sur la mer
Un grand café à ciel ouvert
Près d’une plage ensoleillée
À faire rêver
Si j’avais à recommencer
Je chanterais je chanterais
Malgré les vents et les marées
Je me bercerais d’illusions et de chansons
Les jours de givre et de brouillard
Il suffirait d’une guitare
Pour faire revivre à volonté
Un air d’été
Ces jeux d’enfants aux rêveries
sans limites
C’est la faute du temps qui passe trop vite
Si j’avais à recommencer
Je voudrais toujours voyager
À tous les amis rencontrés
Plus fidèlement j’écrirais
Pour les garder
Pas de lettres pas de romans
Salut bonjour tout simplement
De mes ailleurs de mes Pérous
Je pense à vous
Si j’avais à recommencer
J’irais dans le jardin secret
Des j’aurais dû et des regrets
Ces paradis cachés derrière l’horizon
Même s’ils s’étaient réalisés
Ces rêves n’auraient rien donné
Si je n’t’avais pas rencontré
Toi ma maison
Ces jeux d’enfants aux rêveries
sans limites
C’est la faute du temps qui passe trop vite
Si j’avais à recommencer
La ville où je vivrais aurait
Un joli nom comme Honfleur
Y aurait des oiseaux et des fleurs
Et des voiliers
À faire rêver
Paroles et musique : Pierre Calvé
Depuis que maman est partie
On dirait que la vie
Ne sera plus la même
On est des navires perdus
Le phare a disparu
Par un soir de tempête
Le cœur brisé sur des écueils
On en porte le deuil
Depuis que maman est partie
Son image revit
Guettant à la fenêtre
Noël ne sera plus Noël
Car les fêtes sans elle
Perdent leur raison d’être
Au mois de mai y aura dans l’air
Comme un frisson d’hiver
Le temps qui passe
Est au présent
Rien ne l’efface
Et cette impasse de néant
Porte sa marque sa trace
Depuis que maman est partie
Vers d’autres galaxies
Où irons-nous dimanche
On l’a supplié mais en vain
Un Bon Dieu assassin
A volé sa présence
Comme un joueur de mauvais tours
Malfaiteur ou vautour
Depuis que maman est partie
L’oasis est tarie
Le désert est immense
Dans un mirage sans espoir
Il y a un soleil noir
Brillant sur son absence
Sur son potager son jardin
Et les fleurs du chemin
Le temps qui passe
Est au présent
Rien ne l’efface
Et cette impasse de néant
Porte sa marque sa trace
Et pourtant maman est partie
Elle aimait tant la vie
Elle ne fut jamais vieille
Car jusqu’à la fin elle avait
Des rêves des projets
Au pays des merveilles
Elle cherchait un coffre d’or
Sur une île aux trésors
Paroles et musique : Pierre Calvé
Prendre un coup d’vieux
C’est une fille de vingt ans
Qui vous murmure tendrement
Que vous lui rappelez son père
Prendre un coup d’vieux
C’est de quitter femme et enfants
Pour devenir un amant
Qui croit que sa vie peut se refaire
Mais c’est aussi
Ne plus courir les aventures
C’est devenir jaloux
De tous les jeunes loups
Ignorant la censure
Prendre un coup de vieux
C’est le front qui cherche à s’enfuir
Le ventre qui veut rebondir
Les yeux trahissant les nuits blanches
Prendre un coup d’vieux
C’est faire du sport dans le salon
Vautré d’vant la télévision
La peur d’avoir le cœur qui flanche
Mais c’est aussi
Ne plus partir à l’aventure
C’est perdre des amis
C’est choisir Miami
Pour guérir ses froidures
Prendre un coup d’vieux
C’est abandonner la partie
Le monde à refaire c’est celui
De la génération suivante
Prendre un coup d’vieux
C’est parler de révolution
À voix basse pour faire attention
Qu’il n’y ait personne qui entende
Mais c’est aussi
Ne plus risquer les aventures
C’est se mettre à l’abri
Ne plus vivre à crédit
Se serrer la ceinture
Prendre un coup d’vieux
C’est l’angoisse ou bien l’insomnie
Les coups bas que donne la vie
Mais à quoi bon en faire un drame
Les gens heureux
Profitent des plus beaux instants
Malgré la vitesse du temps
Ils n’arrivent jamais pourtant
Au bout de leur jeunesse
Paroles et musique : Pierre Calvé
Bien avant Adam et Ève
Quand l’homme était un poissson
Il nageait avec le rêve
De marcher dans les buissons
Il s’est fait pousser des jambes
Des bras de nouveaux poumons
Une intelligence une âme
Pour ses dieux et ses démons
Il est parti
Mais il sentait un malaise
La tête dans les nuages
Il enviait les oiseaux
Il est parti
Sur le haut d’une falaise
Pour s’écraser sur la plage
Et se briser les os
Bien avant Adam et Ève
Quand l’homme était un poissson
Savait-il qu’un jour peut-être
Les fusées les avions
L’emporteraient dans l’espace
Plus loin que ses illusions
Avec le charme et la grâce
De l’épervier du faucon
Il est parti
Bien au-delà des frontières
Vers la lune et les étoiles
Un voyage au long cours
Il est parti
Comme on fait une croisière
Comme les marins à voile
Espérant le retour
(Orchestre)
Bien avant Adam et Ève
Quand l’homme était un poissson
Il nageait avec le rêve
De marcher dans les buissons
Il lui poussera des ailes
À force de s’envoler
Il se prendra pour un ange
Filant vers l’éternité
Et ce sera la fin du monde
Paroles et musique : Pierre Calvé
Il y a tant de pays
Où l’on n’a rien compris
Où la haine et la mort
Font partie de la vie
Comme au temps des nazis
C’est à coups de fusil
Qu’on détruit le décor
Des anciens paradis
Enfants abandonnés
Égarés sur les routes
Femmes violées
Leurs hommes tués sans doute
Mines et bombes
Charniers fosses communes
On brûle les maisons
Ça ressemble à la lune
Il y a tant de pays
Où la paix est taboue
Le bonheur interdit
Contrôlés par des fous
Il n’y a plus de droits
Il n’y a qu’une loi
Celle de dictateurs
Fanatiques et sans cœur
Choisir le mauvais Dieu
Conduit à la potence
En tous ces lieux
On frôle la démence
On se croirait
Aux siècles des Croisades
Sur tous les continents
Ça ressemble à Belgrade
Il y a tant de pays
Où torture et terreur
Rendent les gens petits
Écrasés par la peur
Ils pensent qu’à l’avenir
Ces musées de l’horreur
Pourront se refleurir
Sortir de la noirceur
Les frères ennemis
Iront trinquer ensemble
Les villes grises
Renaîtront de leurs cendres
On reverra
De doux printemps qui chantent
Serait-ce pour demain
On ne peut plus attendre
Il y a tant de pays
Où l’on n’a rien compris
Mais un nouvel espoir
Se pointe à l’horizon
Tant qu’il y aura des mots
Pour dire le monde est beau
Je n’écrirai jamais
Ma dernière chanson
Paroles et musique : Pierre Calvé
Toujours nourrie de la même passion
Le long de sa vie
Elle connaît bien l’âme et le cœur des chansons
Lucille
Son univers sa douceur sa maison
Un piano antique
Des souvenirs dans une boîte à frissons
Tranquilles
Lorsqu’on entend sa voix
Tout est couleur lilas
C’est l’éternel printemps qui enfante
C’est comme un matin clair
C’est le ciel et la mer
Elle chante
En grande dame elle se moque des ans
Sa touche magique
A mis au monde des centaines d’enfants
Uniques
Leur a donné des armes et un abri
Un peu moins fragile
Quand on les acclame ils lui chantent merci
Lucille
Lorsqu’on entend sa voix
Tout est couleur lilas
C’est l’éternel printemps qui enfante
C’est comme un matin clair
C’est le ciel et la mer
Elle chante
Sur son chemin que les vents lui soient doux
Même si le temps file
Elle reste la plus belle tout contre nous
Lucille
Elle porte encore humblement dans son cœur
Les bravos la scène
C’est une étoile, une perle, une fleur
On l’aime
Lorsqu’on entend sa voix
Tout est couleur lilas
C’est l’éternel printemps qui enfante
C’est comme un matin clair
C’est le ciel et la mer
Elle chante
Paroles : Pierre Calvé et Monique Giroux
Musique : Pierre Calvé
Je navigue en moi
À l’heure des vautours
Quand plus rien ne va
Qu’il n’y a plus d’amour
Je navigue en moi
Quand la foule autour
M’impose sa loi
M’impose sa loi
Et je prends la mer
Où je chante et se noient
Mes craintes mes colères
Quand je navigue en moi
Et je prends la mer
Les pays que je vois
Sont mes voyages à faire
Quand je navigue en moi
Quand je navigue en moi
Je navigue en toi
Quand la pression monte
Quand au fond de moi
Je suis seul au monde
Je navigue en toi
Quand y’a plus personne
Qui entend ma voix
Qui entend ma voix
Et je prends la mer
Où je chante et se noient
Tes craintes mes colères
Quand je navigue en toi
Et je prends la mer
Les pays que je vois
Sont mes voyages à faire
Quand je navigue en toi
Quand je navigue en toi
Je navigue en nous
Depuis tant d’années
Je m’souviens de tout
T’as rien oublié
Je navigue en nous
Et si tu partais
Dans l’heure qui suivrait
Dans l’heure qui suivrait
Je prendrais la mer
Je te chercherais
Aucune frontière
Ne pourrait m’arrêter
Je prendrais la mer
Même si tu étais
Au bout de l’univers
Dans une île oubliée
Dans une île oubliée
Je navigue en nous
Depuis tant d’années
Je navigue en nous
On s’est retrouvés.
Paroles : Pierre Létourneau
Musique : Pierre Calvé
Partir, pour refaire à son tour le tour de ce vieux monde
Partir, pour savoir à son tour que la Terre est bien ronde
Partir, je l’ai fait plus souvent qu’à mon tour
Sans retour
Partir, c’était la mer du Nord et la mer des Antilles
Partir, les canaux d’Amsterdam les guitares de Castille
L’amour à deux sous rencontré dans les bars
Au hasard
Mais toi où étais-tu, pendant tous ces voyages
Mais toi où étais-tu, toi que j’ai tant cherchée
Toi que j’ai tant cherchée, dans les ports les moins sages
C’est passant par ici que je t’ai retrouvée
Partir, désormais ce n’est plus que pour tes paysages
Ouvrir, toutes les mers qui dorment autour de ton corsage
Partir c’est ton corps c’est ton cœur c’est nous deux
Amoureux
Partir, désormais ce n’est plus que pour tes paysages
Ouvrir, toutes les mers qui dorment autour de ton corsage
Partir, c’est ton corps, c’est ton cœur, c’est nous deux
Amoureux
Paroles : Sylvain Lelièvre
Musique : Pierre Calvé
J’ai donné un caillou à ma belle
J’ai donné à ma mie un caillou
Je l’avais trouvé pour elle
Sur un sable le plus doux
Que dira ma belle
Quand elle apprendra
Ce qui dort près d’elle
Dans ce caillou-là
C’est une hirondelle
Qui me reviendra
Le jour que ma belle
Me reconnaîtra
J’ai donné une fleur à ma belle
J’ai donné à ma mie une fleur
Je l’avais cueillie pour elle
Au jardin des jours meilleurs
Que dira ma belle
Quand elle apprendra
Ce qui meurt près d’elle
Dans cette fleur-là
Une amour fidèle
Qui se fanera
Le jour que ma belle
Ailleurs aimera
J’ai donné un anneau à ma belle
J’ai donné à ma mie un anneau
Je l’ai repêché pour elle
Un soir de lune sur l’eau
Que fera ma belle
Quand le temps sera
D’être aussi fidèle
Que cet anneau-là
Reconnaîtra-t-elle
Dedans cet air-là
Mes amours pour elle
Qui ne m’aimait pas
J’ai chanté un refrain à ma belle
J’ai chanté pour ma mie ce refrain
Je l’avais trouvé sans elle
Au petit bois de chagrin
Caillou en argile
S’en retournera
Fleur est si fragile
Fleur se fanera
De la terre à l’île
L’anneau se perdra
Chanson inutile
Seule en restera
Paroles : Gilles Vigneault
Musique : Pierre Calvé
À la voir on pourrait croire
Qu’elle vient d’Italie
Elle est grande ronde et noire
Et tellement jolie
Les hommes la regardent
Ils la couchent des yeux
Mais jamais ne se hasardent
À caresser ses cheveux
Cosa-Nostra c’est la pègre c’est la Mafia
La Main Noire la surveille on n’y touche pas
Son amant on pourrait croire
Qu’il est musicien
Mais c’est lui sa bête noire
Son ange gardien
Mandoline ou trompette
On dit que son étui
Cache une mitraillette
Un couteau et un fusil
Cosa-Nostra c’est la pègre c’est la Mafia
La Main Noire la surveille on n’y touche pas
Ses amis on pourrait croire
De simples passants
Mais ils ont des idées noires
De feu et de sang
Quand ils règlent les comptes
C’est comme au cinéma
Elle attend un fantôme
Un soir s’il ne rentrait pas
Cosa-Nostra c’est la pègre c’est la Mafia
La Main Noire qui la surveille... elle la coupera
Paroles et musique : Pierre Calvé
Un tout petit appartement
Perché au quatorzième étage
Elle est encore presqu’une enfant
Il a le double de son âge
Ils sont tout comme des amants
Aux premiers jours de leur idylle
Ils font l’amour n’importe quand
Ou bien vont marcher dans la ville
Avant il avait sa maison
Des voisins une femme sage
Une fillette et un garçon
Un chalet au bord d’une plage
Un tout petit appartement
Un lit un fauteuil une table
Ils vivent un peu de l’air du temps
De tout de rien c’est formidable
Quand il veut soulager son cœur
Il voit ses enfants le dimanche
Il paye cher pour son bonheur
Et pour le remords qui le ronge
Il jure et lui fait le serment
D’une éternelle vie en rose
Comme à celle qui il y a vingt ans
Il promettait la même chose
Un tout petit appartement
Perché au quatorzième étage
Ils en oublient le jeu du temps
Ils font le plus beau des voyages
Paroles et musique : Pierre Calvé (Socan)
Voici venir la saison blanche
La saison du cœur au logis
La fleur de givre est à sa hanche
Tout son être en est engourdi
La bise siffle sous la porte
Le petit chat ne jouera plus
Dans le jardin les feuilles mortes
Lui rappellent le temps perdu
Sur la vitre embuée d’haleine
Par où elle voit tomber la nuit
Pour qu’il partage un peu sa peine
Elle trace le nom d’un ami
Le sortilège est inutile
Elle se sent plus seule qu’avant
Tous les espoirs sont donc futiles
La neige tombe doucement
Devant le feu qu’elle tisonne
Le chien qui geint en son sommeil
Lui fait penser que plus personne
Ne viendra lui donner l’éveil
Le seuil sera blanc sur la porte
Aucun pas ne le marquera
Voici venir la saison morte
Et son cœur en sonne le glas
Paroles : Louise Paré
Musique : Pierre Calvé
Le temps qu’il soit à la neige à la pluie
Les jours d’ennui je regarde en arrière
Un souvenir sans cesse me poursuit
Un bel été qui vogue dans ma tête
Il m’est resté un coin de ce pays
Qui n’est pour moi ni ville ni village
C’est un vieux quai que la mer engloutit
C’est un chemin allongé sur la plage
On n’y voit plus que quelques vieux pêcheurs
Marqués de vent de soleil de tempête
Mais leur accent a un air de fraîcheur
Comme la brise qui nous fait renaître
Les jours passaient à cueillir des cailloux
Encore plus beaux que pierres les plus rares
La nuit venue avec deux trois hiboux
On aurait dit qu’il y avait vingt guitares
Je me souviens de ces grands feux de bois
Dont la flamme montait jusqu’aux étoiles
Et ça chantait ça buvait ça tournait
Ça dérivait comme bateaux sans voiles
C’est nous qui faisions lever le soleil
L’été fini on a tous pris la fuite
On se revoit mais ça n’est plus pareil
On dirait qu’on a tous vieilli trop vite
J’en oubliais mes rêves les plus fous
Quand ma jolie m’emmenait en voyage
On s’embarquait pour aller n’importe-où
On s’échouait sur les plus doux rivages
Il m’est resté un coin de Gaspésie
Qui n’est pour moi ni ville ni village
C’est la plus tendre de mes mélodies
C’est une fille allongée sur la plage
Je l’ai perdue le temps joue bien des tours
Mais je ne lui fus jamais infidèle
Fermant les yeux sur mes autres amours
C’est tout comme si je dormais avec elle
La vie me roule mes amours mes amis
J’ai beau chercher courir à l’aventure
Tout a changé mais de toute ma vie
Je n’oublierai jamais Bonaventure
Paroles et musique : Pierre Calvé