Toi qui pars en voyage
Pour la première fois si loin
Je t’offre mon bagage
Et ma chanson de demain
Il est un port sur la côte
Maisons blanches bleues et roses
Une ville toute entière
Eclatante de lumière
Dont les bras
Se referment sur la mer
Toi qui pars en voyage
La musique t’attend là-bas
Son coeur est de guitare
Son âme de marimba
Sur la place on chante on danse
Sur semaine et sur dimanche
Ces mélodies me reviennent
J’ai encore la tête pleine
De soleil
De rhum et de fruits de mer
Toi qui pars en voyage
L’amour sera là sur le quai
Sa chambre c’est la plage
Aux quatres vents de l’été
Tu vogueras avec elle
En quête d’iles nouvelles
Tu comprendras son langage
Elle s’offre sans bavardages
Tu vivras
Ta plus belle nuit d’amour
Il est un port sur la côte
Maisons blanches bleues et roses
Une ville toute entière
Eclatante de lumière
Pense à moi
Si tu vas ... à Veracruz
Je connais un pays entouré d’horizon
Perdu loin des tropiques
C’est comme un hameçon
Accroché dans le Golfe au nord de l’Atlantique
Les gens des Iles d’où viennent-ils on dit
Que c’est de l’Acadie
Parfois on se demande
S’ils ont été déposés par la mer
Sortis d’un coffre ouvert
Chargé de contrebande
Quand la belle saison reviendra dans les Iles
Si tu es seule
Attends-moi sur le quai bientôt j’accosterai
A Cap-aux-Meules
Je connais un pays où l’hiver est si long
J’en ai froid quand j’y pense
Sans arbres ni gazon sa seule floraison
C’est les barques qui dansent
Mais par bonheur ses plages sans pareil
Baignent dans le soleil
Du printemps à septembre
Les gens des Iles en oublient le sommeil
Ils chantent ils boivent ils veillent
Pour oublier décembre
Quand la belle saison reviendra dans les Iles
Si tu es seule
Attends-moi sur le quai bientôt j’accosterai
A Cap-aux-Meules
Je connais un pays quand on y met les pieds
On touche au bout du monde
C’est si loin de partout c’est pourtant bien chez-nous
D’après les mappemondes
Ceux qui s’en vont parlent de loups-marins
Ailleurs ne sont pas bien ils ont un mal étrange
Le mème mal dont souffrent les marins
Quand le port est trop loin
Quand l’amour doit attendre
Quand la belle saison reviendra dans les Îles
Si tu es seule
Attends-moi sur le quai bientôt j’accosterai
À Cap-aux-Meules
Je connais un pays
Entouré d’horizon
Perdu loin des tropiques
C’est comme un hameçon
Accroché dans le Golfe
Au nord de l’Atlantique
Un ciel souvent gris comme la Bretagne
Des vents soufflant soufflant rarement de l’Espagne
Un grand sourire traversant la brume
Quand perce le soleil
C’est un morceau de France un carrefour
Où l’on retrouve une partie de nous
Des rues des quais des maisons des bistrots des bateaux
A l’abri de la mer
A Saint-Pierre et Miquelon
Quand le temps est bon
C’est que la mer est calme
Comme en été
On danse encore au son d’l’accordéon
On chante aussi de ces vieilles chansons
Qui parlent d’amours jamais revenues
Que les filles ont perdues
Elles ont des yeux couleur de l’océan
Qui donnent envie de se noyer dedans
Elles sont troublantes calmes ou bien farouches on dirait
Qu’elles ressemblent à la mer
A Saint-Pierre et Miquelon
Quand le temps est long
Les filles le font passer
Le long des quais
Marins pêcheurs de tous les continents
Pendant les mois passés sur les Grands Bancs
Inventent des escales d’illusions
De femmes et de boissons
Ils boivent aux paradis qu’ils ont connus
A la santé des filles qu’ils n’ont pas eues
Ca roule encore ça tangue dans les rues on dirait
Qu’ils marchent sur la mer
A Saint-Pierre et Miquelon
Quand le temps est rond
Les marins le font tourner
Dans les cafés
Un ciel souvent gris comme la Bretagne
Des vents soufflant rarement de l’Espagne
Un grand sourire traversant la brume
Quand perce le soleil
A Saint-Pierre et Miquelon...la, la la, la,
Paroles et musique : Pierre CalvéOn serait tous partis pour aller vivre ailleurs
Si le printemps n’avait pas balayé nos hivers
Chez Rosita il fait si bon
C’est toujours l’été la saison
On vit dehors
Même les nuits sont chaudes
Qu'ils étaient tristes ces jours de décembre
Janvier ou plus tard quand on s'enfermait à double tour
Chez Rosita on rit on veille
On se saoule à grands coups d'soleil
Les jours de pluie
Quand la plage est déserte
Quand en avril on entr’ouvre la porte
On est gris comme neige restée trop longtemps sur les chemins
Chez Rosita on vit l’amour
On rattrappe le temps qui court
Et l’on oublie
Jusqu’à prendre de l’âge
L’été peut se passer de Rosita
Souffle un vent d’automne on la voudrait à portée de la main
Chez Rosita mais c’est trop loin
On rêve et on s’ennuie pour rien
Tout est fini
La neige recommence
Si je pouvais et si j’étais l’Bon Dieu
Un soleil de Brésil chaufferait le coeur de nos hivers
Chez Rosita serait chez-nous
Février un autre mois d’août
Qui finirait
Sur un printemps qui chante
Paroles et musique : Pierre Calvé
Comme elle était belle
Cette fille sur la grève
Plus doux que le miel
Le goût de sel sur ses lèvres
Pour la garder j’ai donné
Ma fortune mes plus beaux coquillages
Elle les a refusés
Et s’en est allée vers d’autres rivages
J’ai repris son coeur
Au temps où le ciel grisonne
J’offris les couleurs
Tout le parfum de l’automne
Elle a lancé dans le vent
Le soleil posé sur mes feuilles mortes
Sur le seuil de ses vingt ans
Fallait déposer fleurs de toutes sortes
Elle est revenue
Ma bise ma Blanche-Neige
Son pas s’est perdu
Un mauvais soir de tempête
Elle aimait chanter l’hiver
Moi je lui parlais des iles Marquises
J’aurais mieux fait de me taire
Car je suis resté seul sur ma banquise
Ainsi va l’amour
Comme les saisons s’enchaînent
En comptant les jours
J’attends que le printemps revienne
Que le printemps revienne
Paroles et musique : Pierre Calvé
Ce soir c’est la fête
Le temps d’oublier
Tout ce qui m’embête
J’en fais chose du passé
Y a celle que j’aime
Contre moi serrée
Marins capitaines
Qui me font chanter
Chanter mes escales
Après le long cours
Pour que je déballe
Mes soûtes pleines d’amour
Allons sur la plage
Larguons le voilier
Dans le blanc sillage
Qu’la lune vient de tracer
Pour un long voyage
D’aller sans retour
Au pays des sages
Vivre au jour le jour
Vivre sans bagages
Sur les sables doux
D’un amour sans âge
Qui vient on ne sait d’où
Sans voir de nuages
Nous avons été
Pris en remorquage
Par les vents alizés
Terre ! on voit une île
Un vrai paradis
Allez mouillez l’ancre
On débarque ici
Ce n’était qu’un rêve
Je m’suis éveillé
Un vendredi treize
En r’tard pour travailler
Paroles et musique : Pierre Calvé
Quand les bateaux s’en vont
Je suis toujours au quai
Mais jamais je ne pars
Et jamais je ne reste
Je ne dis plus les mots
Je ne fais plus les gestes
Qui hâtent les départs
Ou les font retarder
Je ne suis plus de l’équipage mais passager
Il faut bien plus que des bagages pour voyager
Quand les bateaux s’en vont
Je reste le dernier
À jeter immobile
Une dernière amarre
À regarder dans l’eau
Qui s’agite et répare
La place qu’ils prenaient
Et qu’il faut oublier
Je ne suis plus de l’équipage mais passager
Il faut bien plus que des bagages pour voyager
Quand les bateaux s’en vont
Je refais à rebours
Les départs mal vécus
Et les mornes escales
Mais on ne refait pas
De l’ordre au fond des cales
Quand le bateau chargé
Établit son parcours
Je ne suis plus de l’équipage mais passager
Il faut bien plus que des bagages pour voyager
Quand les bateaux s’en vont
Je suis silencieux
Mais je vois des haut-fonds
Dans le ciment des villes
Et j’ai le pied marin
Dans ma course inutile
Sous les astres carrés
Qui me crèvent les yeux
Je ne suis plus de l’équipage mais passager
Il faut bien plus que des bagages pour voyager
Quand les bateaux s’en vont
Je reste sur le quai
Paroles : Gilles Vigneault
Musique : Pierre Calvé
Depuis que toutes mes amours d’autrefois
Se confondent en la même figure
Depuis que c’est toi seule qui poursuivra
Avec moi cette grande aventure
Je vois à l’horizon
Du bonheur à foison
Si jamais je m’ennuie
J’saurai pour quoi pour qui
Notre amour comble ma vie
On dirait que j’ai fait un pas en avant
En Eldorado
Vous savez ce n’était pas du temps perdu
Quand je faisais le tour de la terre
Après ce que j’ai appris ce que j’ai vu
Non je n’irai jamais à la guerre
Nous cherchons tous pareil
Une place au soleil
Mes amis de là-bas
Je me bats contre moi
Et je ne tirerai pas
On dirait que j’ai fait un pas en avant
En Eldorado
Aux goûts d’aujourd’hui on cherche des effets
Pour entrevoir la béatitude
Quand j’étais marin un bon rhum suffisait
J’ai gardé cette vieille habitude
Je veux avoir le temps
De voir passer les ans
Les pieds sur la planète
Sans perdre la tête
En dévorant les printemps
Depuis que je sais qu’il y a un sommet
Et connais les moyens pour m’y rendre
J’ai peur de mourir car je ne suis pas prêt
Il faut s’y maintenir ou descendre
Je monte à petits pas
Une marche à la fois
Et je me vois souvent
Avec des cheveux blancs
Finir ma vie en chantant
On dirait que j’ai fait un pas en avant
Un pas en Eldorado
On dirait que j’ai fait un pas en avant
En Eldorado
Paroles et musique : Pierre Calvé
Elle brûlait ses vingt ans
Quand je l’ai rencontrée
J’étais pas le premier
Y a eu toute une armée
Qui lui a fait la guerre avant moi
Ses nuits elle les finissait
A parler du temps passé
Julie connaissait la musique
L’amour n’avait rien de magique
Le bonheur n’avait pas de coeur
Y avait son père qui buvait
Sa mère qui sortait
Les autres ont pris le bord
Tourné le dos au nord
Elle est restée seule avec son corps
Elle n’avait pas seize ans
Déjà prenait des amants
Ne connaissait pas la musique
L’amour était un mot magique
Le bonheur avait un grand coeur
Ils bravaient les océans
Poussés par tous les vents
De tous les continents
Savaient ce qu’ils voulaient
Elle se donnait sans même hésiter
Elle n’avait rien de ces garces
Qui font semblant qui agacent
Julie connaissait la musique
L’amour durait le temps physique
Le bonheur un jour ou une heure
Le pont du havre l’attend
On disait tristement
C’est au pied du courant
Qu’on la retrouvera
Un jour qu’il fera gris au printemps
Sur son charme et sa jeunesse
Et sur son âme en détresse
Julie connaissait la musique
L’amour était pris de panique
Le bonheur connaissait la peur
Une fille de vingt ans
Coiffée d’un voile blanc
Fraiche comme la fleur
Que portait son amant
S’en est allée d’un air triomphant
Dans ses yeux dans son sourire
On voyait danser la vie
Julie connaissait la musique
L’amour était un mot magique
Le bonheur avait un grand coeur
Y’a du soleil sur la bohême
Y’aurait-il un dieu qui nous aime
C’est Julie qui se marie
Paroles et musique : Pierre Calvé
S’il m’arrive certains soirs
Perdu dans mes souvenances
De nous revoir toi et moi
Quand nous passions des nuits blanches
A nous aimer en pensant
Qu’on avait de la chance
De s’être dit si jamais ça ne marchait pas
On s’en ira chacun son bord
On avait des tas d’amis
Se prenant pour des bohêmes
Ils jouaient avec la vie
Comme on le faisait nous-même
Leurs amours se sont fanées
On aurait dit l’automne
Des rendez-vous de cette romance à deux sous
Pourquoi ne reste-t-il que nous
C’est la faute à Nathalie
Si nous profitons du beau temps
C’est la faute à Nathalie
Chaque saison c’est le printemps
Je ne vais plus sur le port
Voir les bateaux en partance
Je n’éprouve aucun remords
D’avoir changé d’existence
Depuis que nous partageons
Nos plages et nos vacances
Le sable est d’or tout est nouveau dans le décor
Et le soleil brille plus fort
J’avais trop d’amour en moi
Je voulais plus d’une femme
Depuis qu’elle vit sous mon toît
C’est fini le jeu de dames
Elle a pris ce qui restait
De mon coeur de mon âme
Et sans raison je n’invente plus d’horizon
Pour m’éloigner de la maison
C’est la faute à Nathalie
Si j’ai perdu goût à la mer
C’est la faute à Nathalie
Si j’ai clôturé l’univers
Je vivais comme un paien
Ce n’était jamais dimanche
Moi qui ne croyais à rien
Maintenant je crois aux anges
Ses caresses ou ses baisers
Il n’est rien de plus tendre
Quand elle rit qu’elle nous aime et nous le dit
Pour nous c’est ça le paradis
Les années passent et la vie
Sera belle et sans problèmes
Il ne fera jamais nuit
Sur notre bonheur suprême
Jusqu’au jour où un garçon
Frappera à sa porte
Et avec lui elle s’en ira un beau matin
Et nous on n’y comprendra rien
Mais qu’allons-nous devenir
Mon premier grand amour ma femme
Comme nous allons vieillir
Quand Nathalie aura vingt ans
Si vous m’apercevez
Seul avec mes pensées
Par un jour sans lumière
Sur un pont sur un quai
Ou à la nuit tombée
Au bord d’une rivière
N’allez-donc pas penser
Que je vais me noyer
Car la vie est trop belle
Cependant je le sais
C’est l’allure que j’ai
Lorsque je m’ennuie d’elle
Si vous m’apercevez
Traînant dans un café
Non ce n’est pas ma fête
J’ai l’air de boire un coup
De me ficher de tout
Mais au fond je m’embête
N’allez-donc pas penser
Que je vais me saouler
Et perdre la cervelle
Je ne veux qu’oublier
Et faire le temps passer
Lorsque je m’ennuie d’elle
Si vous m’apercevez
Avec à mes côtés
L’ombre d’une autre femme
Si je prends des détours
Qui ressemblent à l’amour
N’en faites pas un drame
N’allez-donc pas penser
Que je vais la garder
Que je suis infidèle
La tendresse que j’ai
Ne peut se partager
Lorsque je m’ennuie d’elle
Quand je rentre chez-nous
Le temps est aux amours
Aux amours éternelles
Me reste à oublier
Le mal que je nous fais
Lorsque je m’ennuie d’elle
Paroles et musique : Pierre Calvé
Un grand amour se meurt
Si forte est la douleur
Qu’on en mourrait de vivre
Tous les deux on a tort
Chacun son passeport
Lequel pourra survivre
Faudrait pour se guérir
Se faire des provisions
De nouveaux souvenirs
C’est trop dur de partir
Quand il n’y a personne
Pour qui revenir
Une fée apparait
Sitôt elle nous plait
On la nomme princesse
On lui offre un bouquet
D’espoir et de regret
Pour goûter sa tendresse
Tous deux on va danser
Dans les bois dans les prés
Et nos rires résonnent
Comme au temps des abeilles
Partout y a du soleil
Sous le ciel gris d’automne
Dans les feuilles jaunies
On se met à l’abri
Du vent et puis des hommes
Et dans ce paradis
Satan vient nous offrir
De croquer à la pomme
Soudain on dit : je t’aime
C’est tout comme un baptême
Car il est sincère
Mais Dieu qui se souvient
Des départs des chagrins
Trouve qu’on exagère
Satan et le Bon Dieu
Réconciliés douteux
Disent : faut bien qu’on s’amuse
Ils se mettent d’accord
Au-dessus de nos corps
Ils ouvrent les écluses
Paroles et musique : Pierre Calvé
Vivre en ce pays
C’est comme vivre aux Etats-Unis
La pollution les mêmes autos les mêmes patrons
Les mêmes impôts les petits les gros
Dans un même bateau
Ceux qui sont partis
Pour chercher un ailleurs meilleur
Ont bien compris en d’autres en d’autres Amériques
Espagne ou Marseille à part le soleil
Que c’est partout pareil
Vivre en ce pays
C’est comme vivre aux Etats-Unis
Les mêmes danses les mêmes chansons le même confort
Et quand tu es mort y a des tas de gens
Qui te jouent à l’argent
Ceux qui sont partis
Pour chercher un ailleurs plus loin
Ont inventé un monde en fumée d’amour et de paix
Un monde nouveau parti à zéro
Comme à San-Francisco
Vivre en ce pays
C’est comme vivre aux Etats-Unis
C’est la violence la répression la loi du plus fort
Qui l’emporte encore sur ceux qui voudraient
Briser les conventions
Ceux qui sont partis
Pour chercher une solution
Qui ont promis un nouveau pays un nouveau soleil à qui les suivront
Jurent qu’ils seront des milliers des millions
Quand ils reviendront
Quand je n’avais qu’une moto
Ma guitare suivait dans mon dos
Je chantais n’importe-où
Sans penser aux sous
Je partageais l’appartement
Avec tous les amis d’avant
C’était une auberge de la bohème
On n’avait presque rien
Même en amour on partageait
On se dit à présent
Que c’était le bon temps
Quand je n’avais qu’une moto
On roulait vers Acapulco
La chaleur de ton corps
Reposait mon dos
Le soleil on n’le payait pas
Mais il nous suivait pas à pas
C’était nous les maîtres de la planète
On n’avait presque rien
Même en amour on voyageait
Au loin comme chez-nous
On était au Pérou
Depuis que je roule en auto
M’envole vers Acapulco
Ma maison qui m’attend
À vingt sous zéro
J’ai perdu de vue mes amis
Mais une bohème en sursis
Nous attend depuis qu’on a mouillé l’ancre
On n’avait presque rien
Pourtant le temps coulait si bien
Avec nos cœurs d’enfants
On oubliait demain
Quand je n’avais qu’une moto
Ma guitare suivait dans mon dos
La la la la la la
La la la la la
Quand je n’avais qu’une moto
On roulait vers Acapulco
T’en souviens-tu
La vie avait toujours un grand sourire
Paroles et musique : Pierre Calvé
Moi qui avais cru
Trouver le salut
Tout au bout du monde
Je ne traîne plus
Sur les avenues
De la mappemonde
Comme je cherchais
Une île où j’aurais
Ancré ma bohême
Mes saisons passaient
En de longs juillets
J’ai vécu quand-même
Mille et une nuits
Parsemées d’ennui
Ou de barcaroles
De quais en folie
De mer en furie
Tant d’amours frivoles
Que m’est-il resté
De tout ce passé
Habillé de notes
Des chansons fanées
Des bouts de papier
Que le temps emporte
Je la cherche encore
Cette ile aux trésors
Cette unique plage
Parfois je m’endors
Sur le sable d’or
Le temps d’un mirage
Je rêve en chansons
De tours d’horizon
De tours de planète
J’ai passé le pont
Sur mes illusions
Plus rien ne m’arrête
Moi qui avais cru
Trouver le salut
Tout au bout du monde
Je ne traîne plus
Sur les avenues
De la mappemonde
Car l’amour me retient ici
J’ai de vrais amis
Une femme danse sur ma musique
Paroles et musique : Pierre Calvé
Dans le fracas et les cris des klaxons et des villes
J’entends la mer
Dans la cohue et l’enjeu des humains qui défilent
J’entends la mer
Dans les déserts de l’hiver j’imagine des îles
Et c’est la mer
J’entends monter le temps
Comme marée
Par les chemins de la nuit qui s’en vont qui se suivent
Loin de la mer
Par le hublot de bateaux qui n’ont pont ni coursive
Je vois la mer
Par le sommet des côteaux où parfois il m’arrive
Un vent de mer
J’entends tanguer le temps
Comme bouée
Sur le ciment des trottoirs jours de vent jours de pluie
Je vois la mer
Dans chaque pas des passants qui piétinent la vie
Claque la mer
Toutes les fois qu’un bateau laisse un quai il me crie
Reprends la mer
Attends mon âme au large
Est amarrée
Et ma maison c’est une île et mon île un navire
En haute-mer
Et ma chansons c’est la voile qui siffle et qui vire
Et qui se perd
Dans les courants les haut-fonds les remous qui m’attirent
Loin de la mer
J’attends que ma chanson
Soit oubliée... soit oubliée
Paroles : Gilles Vigneault
Musique : Pierre Calvé
Mon pays a sa rengaine
J’en sais l’air et la chanson
L`été s’envole en semaines
L’hiver se traîne en saisons
J’ai fait mes adieux sans peine
J’ai vu de l’or sur l’horizon
Fallait-il que je vous aime
Les adieux c’est pour toujours
Fallait-il que je vous aime
Je suis déjà sur mon retour
Le soleil jouait encadence
Sur la vague et sur la peau
Le vent sentait les vacances
Effleurait le sable chaud
Le carnaval et la danse
Les mois se faisaient jours nouveaux
Fallait-il que je vous aime
Les adieux c’est pour toujours
Fallait-il que je vous aime
Je suis déjà sur mon retour
La nuit à la belle étoile
Porté sur un air si doux
Un murmure de guitare
Jouait le jeu de l’amour
Et je fus porté à croire
Que c’en était fini de vous
Fallait-il que je vous aime
Les adieux c’est pour toujours
Fallait-il que je vous aime
Je suis déjà sur mon retour
J’ai vu comme un paysage
Dans le fond d’une bouteille
Mes souvenirs en nuages
J’en ai perdu le soleil
Ils ont pris à l’abordage
Mes jours mes nuits et mon sommeil
Fallait-il que je vous aime
Les adieux c’est pour toujours
Fallait-il que je vous aime
Me voici déjà de retour
L’hiver s’envole en semaines
L’été se traîne en saisons
Car je sais que je vous aime
Il est ici mon horizon
Paroles et musique : Pierre Calvé
Le soleil me fuit
C’est morte-saison pour les papillons
Je me suis changé en oiseau de nuit
Si le sort m’a interdit de séjour
Non je ne souffre pas du mal d’amour
Je pense au Pérou
Quand sur mon chemin
Il m’arrive de croiser des copains
Ils ne me saluent plus que de la main
On dit que l’ennui me sert d’abat-jour
Non je ne souffre pas du mal d’amour
Je pense au Pérou
Je me sens plus fort
Car nous sommes deux nous sommes à bon port
Au creux de mes bras quand elle s’endort
Si je ne dors plus si j’attends le jour
Non je ne souffre pas du mal d’amour
Je pense au Pérou
Au gré des saisons
Chante ma guitare et nous balançons
Tenus par un fil par une chanson
Demain si le sort prend un autre cours
Avec ma guitare avec mes amours
J’irai au Pérou
Paroles et musique : Pierre Calvé
Quand je t’ai connue l’hiver et moi on débarquait
Tu m’as raconté ta vie j’ai compté mes années
Années de folles escales et de vents changeants
Et tous les amants qui t’ont menée au bal des passants
Nous avons trinqué valait mieux oublier tout ça
Ah! qu’il était bon le vin qu’on a bu ce jour-lâ
Entre ciel et terre on a fêté dans la tour
Les mois ont passé j’ai crû m’être saoulé pour toujours
Dans le port couvert de glace
Dormait le passé
Avril a repris sa place
Avec moi sur le quai
Au vin de l’amour ne fallait pas ajouter d’eau
Le sel de la mer m’avait rongé jusqu’au cerveau
Le printemps ouvrit la route vers l’océan
Vers deux cents pays où cent mille marins vont chantant
A peine parti déjà je revenais au port
C’est un vent d’ennui qui m’avait fait virer de bord
Mais tu n’étais plus à notre ancien carrefour
Comme un imbécile je m’enferme la tour nuit et jour
Je chante ton retour
Paroles et musique : Pierre Calvé
J’ouvre ma porte
En la voyant je me reporte
Sous un ciel mexicain
Dans le soleil de décembre
Qui me servait de baldaquin
Passent les jours les nuits blanches
Le vent jaloux
Se meurt au loin
On s’aime on cause
On s’aime encore on se repose
On parle d’avenir
De plages et de vacances
De l’oasis des souvenirs
Et sur le quai des partances
On rêve avant
De s’endormir
L’hiver s’éloigne
Le vent tourne et ça sent l’Espagne
Ouvrons grand les volets
Buvons aux chansons nouvelles
Aux rythmes qui feront danser
J’ai rempli mon escarcelle
De quoi payer
Le temps passé
Dans ces cordages
Je me sens tout comme en voyage
Le printemps s’est ancré
Et se poursuivra la fête
Bien au-delà du mois de mai
Le vent me monte à la tête
Vive l’amour, vive l’été
Lorsqu’il neigera sur la mer des oies sauvages
Qu le vent d’avril ramènera
C’est toi qui feras mon printemps de ton visage
Car les oies je ne les verrai pas
Une hirondelle ne fait pas l’printemps
Mais toi tu feras le mien ma belle
Et nous rirons et nous rirons d’elle
Car tu f’ras mon printemps
Lorsque les abeilles au bistrot des fleurs sauvages
Iront goûter le vin des lilas
Je grappillerai mon printemps dans ton corsage
Car les fleurs je ne les verrai pas
Une hirondelle ne fait pas l’printemps
Mais elle l’appelle elle l’appelle tant
Que l’amour vient faire les filles belles
Belles à faire un printemps
Lorsqu’il neigera sur la mer des oies sauvages
Que le vent d’avril ramènera
Mon printemps sera de la longueur des voyages
Trop courts que je ferai dans tes bras
Une hirondelle ne fait pas l’printemps
Mais toi tu feras le mien ma belle
Et nous rirons et nous rirons d’elle
Car tu f’ras mon printemps
Avec leurs filets quand les araignées en liesse
Pêcheront des gouttes de rosée
Moi je pêcherai mon printemps dans ta jeunesse
Car la mienne est un filet rouillé
C’est une belle qui fait l’printemps
Lorsque c’est elle que l’on attend
Et toi tu feras la mien ma belle
Tu seras mon printemps
Musique : Pierre Calvé