Toi qui pars en voyage
        Pour la première fois si loin
        Je t’offre mon bagage
        Et ma chanson de demain
Il est un port sur la côte
        Maisons blanches bleues et roses
        Une ville toute entière
        Eclatante de lumière
        Dont les bras
        Se referment sur la mer
Toi qui pars en voyage
        La musique t’attend là-bas
        Son coeur est de guitare
        Son âme de marimba
Sur la place on chante on danse
        Sur semaine et sur dimanche
        Ces mélodies me reviennent
        J’ai encore la tête pleine
        De soleil
        De rhum et de fruits de mer
Toi qui pars en voyage
        L’amour sera là sur le quai
        Sa chambre c’est la plage
        Aux quatres vents de l’été
Tu vogueras avec elle
        En quête d’iles nouvelles
        Tu comprendras son langage
        Elle s’offre sans bavardages
        Tu vivras
        Ta plus belle nuit d’amour
Il est un port sur la côte
        Maisons blanches bleues et roses
        Une ville toute entière
        Eclatante de lumière
        Pense à moi
        Si tu vas ... à Veracruz
Je connais un pays entouré d’horizon
        Perdu loin des tropiques
        C’est comme un hameçon
        Accroché dans le Golfe au nord de l’Atlantique
        Les gens des Iles d’où viennent-ils on dit
        Que c’est de l’Acadie
        Parfois on se demande
        S’ils ont été déposés par la mer
        Sortis d’un coffre ouvert
        Chargé de contrebande
Quand la belle saison reviendra dans les Iles
        Si tu es seule
        Attends-moi sur le quai bientôt j’accosterai
        A Cap-aux-Meules
Je connais un pays où l’hiver est si long
        J’en ai froid quand j’y pense
        Sans arbres ni gazon sa seule floraison
        C’est les barques qui dansent
        Mais par bonheur ses plages sans pareil
        Baignent dans le soleil
        Du printemps à septembre
        Les gens des Iles en oublient le sommeil
        Ils chantent ils boivent ils veillent
        Pour oublier décembre
Quand la belle saison reviendra dans les Iles
        Si tu es seule
        Attends-moi sur le quai bientôt j’accosterai
        A Cap-aux-Meules
Je connais un pays quand on y met les pieds
        On touche au bout du monde
        C’est si loin de partout c’est pourtant bien chez-nous
        D’après les mappemondes
        Ceux qui s’en vont parlent de loups-marins
        Ailleurs ne sont pas bien ils ont un mal étrange
        Le mème mal dont souffrent les marins
        Quand le port est trop loin 
        Quand l’amour doit attendre 
Quand la belle saison reviendra dans les Îles 
        Si tu es seule
        Attends-moi sur le quai bientôt j’accosterai 
        À Cap-aux-Meules
Je connais un pays
        Entouré d’horizon
        Perdu loin des tropiques
        C’est comme un hameçon
        Accroché dans le Golfe
        Au nord de l’Atlantique
Un ciel souvent gris comme la Bretagne
        Des vents soufflant soufflant rarement de l’Espagne
        Un grand sourire traversant la brume
        Quand perce le soleil
        C’est un morceau de France un carrefour
        Où l’on retrouve une partie de nous
        Des rues des quais des maisons des bistrots des bateaux
        A l’abri de la mer
A Saint-Pierre et Miquelon
        Quand le temps est bon
        C’est que la mer est calme
        Comme en été
On danse encore au son d’l’accordéon
        On chante aussi de ces vieilles chansons
        Qui parlent d’amours jamais revenues
        Que les filles ont perdues
        Elles ont des yeux couleur de l’océan
        Qui donnent envie de se noyer dedans
        Elles sont troublantes calmes ou bien farouches on dirait
        Qu’elles ressemblent à la mer
A Saint-Pierre et Miquelon
        Quand le temps est long
        Les filles le font passer
        Le long des quais
Marins pêcheurs de tous les continents
        Pendant les mois passés sur les Grands Bancs
        Inventent des escales d’illusions
        De femmes et de boissons
        Ils boivent aux paradis qu’ils ont connus
        A la santé des filles qu’ils n’ont pas eues
        Ca roule encore ça tangue dans les rues on dirait
        Qu’ils marchent sur la mer
A Saint-Pierre et Miquelon
        Quand le temps est rond
        Les marins le font tourner
        Dans les cafés
Un ciel souvent gris comme la Bretagne
        Des vents soufflant rarement de l’Espagne
        Un grand sourire traversant la brume
        Quand perce le soleil
A Saint-Pierre et Miquelon...la, la la, la,
Paroles et musique : Pierre CalvéOn serait tous partis pour aller vivre ailleurs
        Si le printemps n’avait pas balayé nos hivers
        Chez Rosita il fait si bon
        C’est toujours l’été la saison
        On vit dehors
        Même les nuits sont chaudes
Qu'ils étaient tristes ces jours de décembre
        Janvier ou plus tard quand on s'enfermait à double tour
        Chez Rosita on rit on veille
        On se saoule à grands coups d'soleil
        Les jours de pluie
        Quand la plage est déserte 
      
Quand en avril on entr’ouvre la porte
        On est gris comme neige restée trop longtemps sur les chemins
        Chez Rosita on vit l’amour
        On rattrappe le temps qui court
        Et l’on oublie
        Jusqu’à prendre de l’âge
      
L’été peut se passer de Rosita
        Souffle un vent d’automne on la voudrait à portée de la main
        Chez Rosita mais c’est trop loin
        On rêve et on s’ennuie pour rien
        Tout est fini
        La neige recommence
      
Si je pouvais et si j’étais l’Bon Dieu
        Un soleil de Brésil chaufferait le coeur de nos hivers
        Chez Rosita serait chez-nous
        Février un autre mois d’août
        Qui finirait
        Sur un printemps qui chante
Paroles et musique : Pierre Calvé
Comme elle était belle
        Cette fille sur la grève
        Plus doux que le miel
        Le goût de sel sur ses lèvres
        Pour la garder j’ai donné
        Ma fortune mes plus beaux coquillages
        Elle les a refusés
        Et s’en est allée vers d’autres rivages
      
J’ai repris son coeur
        Au temps où le ciel grisonne
        J’offris les couleurs
        Tout le parfum de l’automne
        Elle a lancé dans le vent
        Le soleil posé sur mes feuilles mortes
        Sur le seuil de ses vingt ans
        Fallait déposer fleurs de toutes sortes
      
Elle est revenue
        Ma bise ma Blanche-Neige
        Son pas s’est perdu
        Un mauvais soir de tempête
        Elle aimait chanter l’hiver
        Moi je lui parlais des iles Marquises
        J’aurais mieux fait de me taire
        Car je suis resté seul sur ma banquise
      
Ainsi va l’amour
        Comme les saisons s’enchaînent
        En comptant les jours
        J’attends que le printemps revienne
        Que le printemps revienne
Paroles et musique : Pierre Calvé
 Ce soir c’est la fête
        Le temps d’oublier
        Tout ce qui m’embête
        J’en fais chose du passé
        Y a celle que j’aime
        Contre moi serrée
        Marins capitaines
        Qui me font chanter
        Chanter mes escales
        Après le long cours
        Pour que je déballe
        Mes soûtes pleines d’amour
      
Allons sur la plage
        Larguons le voilier
        Dans le blanc sillage
        Qu’la lune vient de tracer
        Pour un long voyage
        D’aller sans retour
        Au pays des sages
        Vivre au jour le jour
        Vivre sans bagages
        Sur les sables doux
        D’un amour sans âge
        Qui vient on ne sait d’où
      
Sans voir de nuages
        Nous avons été
        Pris en remorquage
        Par les vents alizés
        Terre ! on voit une île
        Un vrai paradis
        Allez mouillez l’ancre
        On débarque ici
        Ce n’était qu’un rêve
        Je m’suis éveillé
        Un vendredi treize
        En r’tard pour travailler
Paroles et musique : Pierre Calvé
Quand les bateaux s’en vont
        Je suis toujours au quai
        Mais jamais je ne pars
        Et jamais je ne reste
        Je ne dis plus les mots
        Je ne fais plus les gestes
        Qui hâtent les départs
        Ou les font retarder
Je ne suis plus de l’équipage mais passager
        Il faut bien plus que des bagages pour voyager
Quand les bateaux s’en vont
        Je reste le dernier
        À jeter immobile
        Une dernière amarre
        À regarder dans l’eau
        Qui s’agite et répare
        La place qu’ils prenaient
        Et qu’il faut oublier
Je ne suis plus de l’équipage mais passager
        Il faut bien plus que des bagages pour voyager
Quand les bateaux s’en vont
        Je refais à rebours
        Les départs mal vécus
        Et les mornes escales
        Mais on ne refait pas
        De l’ordre au fond des cales
        Quand le bateau chargé
        Établit son parcours
      
Je ne suis plus de l’équipage mais passager
        Il faut bien plus que des bagages pour voyager
Quand les bateaux s’en vont
        Je suis silencieux
        Mais je vois des haut-fonds
        Dans le ciment des villes
        Et j’ai le pied marin
        Dans ma course inutile
        Sous les astres carrés
        Qui me crèvent les yeux
Je ne suis plus de l’équipage mais passager
        Il faut bien plus que des bagages pour voyager
Quand les bateaux s’en vont
        Je reste sur le quai
Paroles : Gilles Vigneault
        Musique : Pierre Calvé
Depuis que toutes mes amours d’autrefois
        Se confondent en la même figure
        Depuis que c’est toi seule qui poursuivra
        Avec moi cette grande aventure
        Je vois à l’horizon
        Du bonheur à foison
        Si jamais je m’ennuie
        J’saurai pour quoi pour qui
        Notre amour comble ma vie
On dirait que j’ai fait un pas en avant
        En Eldorado
Vous savez ce n’était pas du temps perdu
        Quand je faisais le tour de la terre
        Après ce que j’ai appris ce que j’ai vu
        Non je n’irai jamais à la guerre
        Nous cherchons tous pareil
        Une place au soleil
        Mes amis de là-bas
        Je me bats contre moi
        Et je ne tirerai pas
On dirait que j’ai fait un pas en avant
        En Eldorado
Aux goûts d’aujourd’hui on cherche des effets
        Pour entrevoir la béatitude                                             
        Quand j’étais marin un bon rhum suffisait                               
        J’ai gardé cette vieille habitude                                       
        Je veux avoir le temps                                                      
        De voir passer les ans                                                                   
        Les pieds sur la planète                                                   
        Sans perdre la tête                                                           
        En dévorant les printemps                                              
Depuis que je sais qu’il y a un sommet
        Et connais les moyens pour m’y rendre
        J’ai peur de mourir car je ne suis pas prêt
        Il faut s’y maintenir ou descendre
        Je monte à petits pas
        Une marche à la fois
        Et je me vois souvent
        Avec des cheveux blancs
        Finir ma vie en chantant
On dirait que j’ai fait un pas en avant
        Un pas en Eldorado 
On dirait que j’ai fait un pas en avant                            
        En Eldorado                                                                       
Paroles et musique : Pierre Calvé
Elle brûlait ses vingt ans
        Quand je l’ai rencontrée
        J’étais pas le premier
        Y a eu toute une armée
        Qui lui a fait la guerre avant moi
        Ses nuits elle les finissait
        A parler du temps passé
        Julie connaissait la musique
        L’amour n’avait rien de magique
        Le bonheur n’avait pas de coeur
      
Y avait son père qui buvait
        Sa mère qui sortait
        Les autres ont pris le bord
        Tourné le dos au nord
        Elle est restée seule avec son corps
        Elle n’avait pas seize ans
        Déjà prenait des amants
        Ne connaissait pas la musique
        L’amour était un mot magique
        Le bonheur avait un grand coeur
      
Ils bravaient les océans
        Poussés par tous les vents
        De tous les continents
        Savaient ce qu’ils voulaient
        Elle se donnait sans même hésiter
        Elle n’avait rien de ces garces
        Qui font semblant qui agacent
        Julie connaissait la musique
        L’amour durait le temps physique
        Le bonheur un jour ou une heure
      
Le pont du havre l’attend
        On disait tristement 
        C’est au pied du courant 
        Qu’on la retrouvera 
        Un jour qu’il fera gris au printemps 
        Sur son charme et sa jeunesse 
        Et sur son âme en détresse 
        Julie connaissait la musique 
        L’amour était pris de panique 
        Le bonheur connaissait la peur 
Une fille de vingt ans
        Coiffée d’un voile blanc
        Fraiche comme la fleur
        Que portait son amant
        S’en est allée d’un air triomphant
        Dans ses yeux dans son sourire
        On voyait danser la vie
        Julie connaissait la musique
        L’amour était un mot magique
        Le bonheur avait un grand coeur
        Y’a du soleil sur la bohême
        Y’aurait-il un dieu qui nous aime
        C’est Julie qui se marie
Paroles et musique : Pierre Calvé
S’il m’arrive certains soirs
        Perdu dans mes souvenances
        De nous revoir toi et moi
        Quand nous passions des nuits blanches
        A nous aimer en pensant
        Qu’on avait de la chance
        De s’être dit si jamais ça ne marchait pas
        On s’en ira chacun son bord
        On avait des tas d’amis
        Se prenant pour des bohêmes
        Ils jouaient avec la vie
        Comme on le faisait nous-même
        Leurs amours se sont fanées
        On aurait dit l’automne
        Des rendez-vous de cette romance à deux sous
        Pourquoi ne reste-t-il que nous
C’est la faute à Nathalie
        Si nous profitons du beau temps
        C’est la faute à Nathalie
        Chaque saison c’est le printemps
Je ne vais plus sur le port 
        Voir les bateaux en partance 
        Je n’éprouve aucun remords 
        D’avoir changé d’existence 
        Depuis que nous partageons 
        Nos plages et nos vacances 
        Le sable est d’or tout est nouveau dans le décor 
        Et le soleil brille plus fort 
        J’avais trop d’amour en moi 
        Je voulais plus d’une femme 
        Depuis qu’elle vit sous mon toît 
        C’est fini le jeu de dames 
        Elle a pris ce qui restait 
        De mon coeur de mon âme 
        Et sans raison je n’invente plus d’horizon
        Pour m’éloigner de la maison 
C’est la faute à Nathalie 
        Si j’ai perdu goût à la mer 
        C’est la faute à Nathalie
        Si j’ai clôturé l’univers
Je vivais comme un paien
        Ce n’était jamais dimanche
        Moi qui ne croyais à rien
        Maintenant je crois aux anges
        Ses caresses ou ses baisers
        Il n’est rien de plus tendre
        Quand elle rit qu’elle nous aime et nous le dit
        Pour nous c’est ça le paradis
        Les années passent et la vie
        Sera belle et sans problèmes
        Il ne fera jamais nuit
        Sur notre bonheur suprême
        Jusqu’au jour où un garçon
        Frappera à sa porte
        Et avec lui elle s’en ira un beau matin
        Et nous on n’y comprendra rien
Mais qu’allons-nous devenir
        Mon premier grand amour ma femme
        Comme nous allons vieillir
        Quand Nathalie aura vingt ans
Si vous m’apercevez 
        Seul avec mes pensées
        Par un jour sans lumière
        Sur un pont sur un quai
        Ou à la nuit tombée
        Au bord d’une rivière
N’allez-donc pas penser
        Que je vais me noyer
        Car la vie est trop belle
        Cependant je le sais
        C’est l’allure que j’ai
        Lorsque je m’ennuie d’elle
Si vous m’apercevez
        Traînant dans un café
        Non ce n’est pas ma fête
        J’ai l’air de boire un coup 
        De me ficher de tout
        Mais au fond je m’embête
N’allez-donc pas penser
        Que je vais me saouler
        Et perdre la cervelle
        Je ne veux qu’oublier
        Et faire le temps passer
        Lorsque je m’ennuie d’elle
Si vous m’apercevez
        Avec à mes côtés
        L’ombre d’une autre femme
        Si je prends des détours
        Qui ressemblent à l’amour
        N’en faites pas un drame
N’allez-donc pas penser
        Que je vais la garder
        Que je suis infidèle                                                   
        La tendresse que j’ai                                                            
        Ne peut se partager                                                  
        Lorsque je m’ennuie d’elle                                      
      
Quand je rentre chez-nous
        Le temps est aux amours
        Aux amours éternelles
        Me reste à oublier
        Le mal que je nous fais
        Lorsque je m’ennuie d’elle
Paroles et musique : Pierre Calvé
Un grand amour se meurt
        Si forte est la douleur
        Qu’on en mourrait de vivre
        Tous les deux on a tort
        Chacun son passeport
        Lequel pourra survivre
        Faudrait pour se guérir
        Se faire des provisions
        De nouveaux souvenirs
        C’est trop dur de partir
        Quand il n’y a personne
        Pour qui revenir
      
Une fée apparait
        Sitôt elle nous plait
        On la nomme princesse
        On lui offre un bouquet
        D’espoir et de regret
        Pour goûter sa tendresse
        Tous deux on va danser
        Dans les bois dans les prés
        Et nos rires résonnent
        Comme au temps des abeilles
        Partout y a du soleil
        Sous le ciel gris d’automne
      
Dans les feuilles jaunies
        On se met à l’abri
        Du vent et puis des hommes
        Et dans ce paradis
        Satan vient nous offrir
        De croquer à la pomme
        Soudain on dit : je t’aime
        C’est tout comme un baptême
        Car il est sincère
        Mais Dieu qui se souvient
        Des départs des chagrins
        Trouve qu’on exagère
      
Satan et le Bon Dieu
        Réconciliés douteux
        Disent : faut bien qu’on s’amuse
        Ils se mettent d’accord
        Au-dessus de nos corps
        Ils ouvrent les écluses
      
Paroles et musique : Pierre Calvé
Vivre en ce pays
        C’est comme vivre aux Etats-Unis
        La pollution les mêmes autos les mêmes patrons
        Les mêmes impôts les petits les gros
        Dans un même bateau
Ceux qui sont partis
        Pour chercher un ailleurs meilleur
        Ont bien compris en d’autres en d’autres Amériques
        Espagne ou Marseille à part le soleil
        Que c’est partout pareil
Vivre en ce pays
        C’est comme vivre aux Etats-Unis
        Les mêmes danses les mêmes chansons le même confort
        Et quand tu es mort y a des tas de gens
        Qui te jouent à l’argent
Ceux qui sont partis
        Pour chercher un ailleurs plus loin
        Ont inventé un monde en fumée d’amour et de paix
        Un monde nouveau parti à zéro
        Comme à San-Francisco
Vivre en ce pays
        C’est comme vivre aux Etats-Unis
        C’est la violence la répression la loi du plus fort
        Qui l’emporte encore sur ceux qui voudraient
        Briser les conventions
Ceux qui sont partis
        Pour chercher une solution
        Qui ont promis un nouveau pays un nouveau soleil à qui les suivront
        Jurent qu’ils seront des milliers des millions
        Quand ils reviendront
Quand je n’avais qu’une moto
        Ma guitare suivait dans mon dos
        Je chantais n’importe-où
        Sans penser aux sous
        Je partageais l’appartement
        Avec tous les amis d’avant
        C’était une auberge de la bohème
        On n’avait presque rien
        Même en amour on partageait
        On se dit à présent
        Que c’était le bon temps
Quand je n’avais qu’une moto
        On roulait vers Acapulco
        La chaleur de ton corps
        Reposait mon dos
        Le soleil on n’le payait pas
        Mais il nous suivait pas à pas
        C’était nous les maîtres de la planète
        On n’avait presque rien 
        Même en amour on voyageait
        Au loin comme chez-nous
        On était au Pérou
Depuis que je roule en auto
        M’envole vers Acapulco
        Ma maison qui m’attend
        À vingt sous zéro
        J’ai perdu de vue mes amis
        Mais une bohème en sursis
        Nous attend depuis qu’on a mouillé l’ancre
        On n’avait presque rien
        Pourtant le temps coulait si bien
        Avec nos cœurs d’enfants
        On oubliait demain
Quand je n’avais qu’une moto
        Ma guitare suivait dans mon dos
        La la la la la la
        La la la la la 
        Quand je n’avais qu’une moto
        On roulait vers Acapulco
        T’en souviens-tu
        La vie avait toujours un grand sourire
Paroles et musique : Pierre Calvé
Moi qui avais cru
        Trouver le salut
        Tout au bout du monde
        Je ne traîne plus
        Sur les avenues
        De la mappemonde
        Comme je cherchais
        Une île où j’aurais
        Ancré ma bohême
        Mes saisons passaient
        En de longs juillets
        J’ai vécu quand-même
      
Mille et une nuits
        Parsemées d’ennui
        Ou de barcaroles
        De quais en folie
        De mer en furie
        Tant d’amours frivoles
        Que m’est-il resté
        De tout ce passé
        Habillé de notes
        Des chansons fanées
        Des bouts de papier
        Que le temps emporte
      
Je la cherche encore
        Cette ile aux trésors
        Cette unique plage
        Parfois je m’endors
        Sur le sable d’or
        Le temps d’un mirage
        Je rêve en chansons 
        De tours d’horizon
        De tours de planète
        J’ai passé le pont
        Sur mes illusions
        Plus rien ne m’arrête
Moi qui avais cru
        Trouver le salut
        Tout au bout du monde
        Je ne traîne plus
        Sur les avenues
        De la mappemonde
Car l’amour me retient ici
        J’ai de vrais amis 
        Une femme danse sur ma musique
 Paroles et musique : Pierre Calvé  
      
Dans le fracas et les cris des klaxons et des villes
        J’entends la mer
        Dans la cohue et l’enjeu des humains qui défilent
        J’entends la mer
        Dans les déserts de l’hiver j’imagine des îles
        Et c’est la mer
        J’entends monter le temps
        Comme marée
      
Par les chemins de la nuit qui s’en vont qui se suivent
        Loin de la mer
        Par le hublot de bateaux qui n’ont pont ni coursive
        Je vois la mer
        Par le sommet des côteaux où parfois il m’arrive
        Un vent de mer
        J’entends tanguer le temps
        Comme bouée
      
Sur le ciment des trottoirs jours de vent jours de pluie
        Je vois la mer
        Dans chaque pas des passants qui piétinent la vie
        Claque la mer
        Toutes les fois qu’un bateau laisse un quai il me crie
        Reprends la mer
        Attends mon âme au large
        Est amarrée
      
Et ma maison c’est une île et mon île un navire
        En haute-mer
        Et ma chansons c’est la voile qui siffle et qui vire
        Et qui se perd
        Dans les courants les haut-fonds les remous qui m’attirent
        Loin de la mer
        J’attends que ma chanson
        Soit oubliée... soit oubliée
Paroles : Gilles Vigneault
        Musique : Pierre Calvé
      
Mon pays a sa rengaine
        J’en sais l’air et la chanson
        L`été s’envole en semaines
        L’hiver se traîne en saisons
        J’ai fait mes adieux sans peine
        J’ai vu de l’or sur l’horizon
      
Fallait-il que je vous aime
        Les adieux c’est pour toujours
        Fallait-il que je vous aime
        Je suis déjà sur mon retour
      
Le soleil jouait encadence
        Sur la vague et sur la peau
        Le vent sentait les vacances
        Effleurait le sable chaud
        Le carnaval et la danse
        Les mois se faisaient jours nouveaux
      
Fallait-il que je vous aime
        Les adieux c’est pour toujours
        Fallait-il que je vous aime
        Je suis déjà sur mon retour
      
La nuit à la belle étoile 
        Porté sur un air si doux
        Un murmure de guitare
        Jouait le jeu de l’amour
        Et je fus porté à croire
        Que c’en était fini de vous
      
Fallait-il que je vous aime
        Les adieux c’est pour toujours
        Fallait-il que je vous aime
        Je suis déjà sur mon retour
      
J’ai vu comme un paysage
        Dans le fond d’une bouteille
        Mes souvenirs en nuages
        J’en ai perdu le soleil
        Ils ont pris à l’abordage
        Mes jours mes nuits et mon sommeil
Fallait-il que je vous aime
        Les adieux c’est pour toujours
        Fallait-il que je vous aime
        Me voici déjà de retour
        L’hiver s’envole en semaines
        L’été se traîne en saisons
        Car je sais que je vous aime
        Il est ici mon horizon 
Paroles et musique : Pierre Calvé
Le soleil me fuit
        C’est morte-saison pour les papillons
        Je me suis changé en oiseau de nuit
        Si le sort m’a interdit de séjour
        Non je ne souffre pas du mal d’amour
        Je pense au Pérou
      
Quand sur mon chemin
        Il m’arrive de croiser des copains
        Ils ne me saluent plus que de la main
        On dit que l’ennui me sert d’abat-jour
        Non je ne souffre pas du mal d’amour
        Je pense au Pérou
      
Je me sens plus fort
        Car nous sommes deux nous sommes à bon port
        Au creux de mes bras quand elle s’endort
        Si je ne dors plus si j’attends le jour
        Non je ne souffre pas du mal d’amour
        Je pense au Pérou
      
Au gré des saisons
        Chante ma guitare et nous balançons
        Tenus par un fil par une chanson
        Demain si le sort prend un autre cours
        Avec ma guitare avec mes amours
        J’irai au Pérou
Paroles et musique : Pierre Calvé
Quand je t’ai connue l’hiver et moi on débarquait
        Tu m’as raconté ta vie j’ai compté mes années
        Années de folles escales et de vents changeants
        Et tous les amants qui t’ont menée au bal des passants
      
Nous avons trinqué valait mieux oublier tout ça
        Ah! qu’il était bon le vin qu’on a bu ce jour-lâ
        Entre ciel et terre on a fêté dans la tour
        Les mois ont passé j’ai crû m’être saoulé pour toujours
      
Dans le port couvert de glace
        Dormait le passé
        Avril a repris sa place
        Avec moi sur le quai
      
Au vin de l’amour ne fallait pas ajouter d’eau
        Le sel de la mer m’avait rongé jusqu’au cerveau
        Le printemps ouvrit la route vers l’océan
        Vers deux cents pays où cent mille marins vont chantant
      
A peine parti déjà je revenais au port
        C’est un vent d’ennui qui m’avait fait virer de bord
        Mais tu n’étais plus à notre ancien carrefour
        Comme un imbécile je m’enferme la tour nuit et jour
        Je chante ton retour
Paroles et musique : Pierre Calvé
J’ouvre ma porte
        En la voyant je me reporte
        Sous un ciel mexicain
        Dans le soleil de décembre
        Qui me servait de baldaquin
        Passent les jours les nuits blanches
        Le vent jaloux
        Se meurt au loin
On s’aime on cause
        On s’aime encore on se repose
        On parle d’avenir
        De plages et de vacances
        De l’oasis des souvenirs
        Et sur le quai des partances
        On rêve avant
        De s’endormir
L’hiver s’éloigne
        Le vent tourne et ça sent l’Espagne
        Ouvrons grand les volets
        Buvons aux chansons nouvelles
        Aux rythmes qui feront danser
        J’ai rempli mon escarcelle
        De quoi payer
        Le temps passé
Dans ces cordages
        Je me sens tout comme en voyage
        Le printemps s’est ancré
        Et se poursuivra la fête
        Bien au-delà du mois de mai
        Le vent me monte à la tête 
        Vive l’amour, vive l’été 
Lorsqu’il neigera sur la mer des oies sauvages
        Qu le vent d’avril ramènera
        C’est toi qui feras mon printemps de ton visage
        Car les oies je ne les verrai pas
      
Une hirondelle ne fait pas l’printemps
        Mais toi tu feras le mien ma belle
        Et nous rirons et nous rirons d’elle
        Car tu f’ras mon printemps
      
Lorsque les abeilles au bistrot des fleurs sauvages
        Iront goûter le vin des lilas
        Je grappillerai mon printemps dans ton corsage
        Car les fleurs je ne les verrai pas
      
Une hirondelle ne fait pas l’printemps
        Mais elle l’appelle elle l’appelle tant
        Que l’amour vient faire les filles belles
        Belles à faire un printemps
      
Lorsqu’il neigera sur la mer des oies sauvages
        Que le vent d’avril ramènera
        Mon printemps sera de la longueur des voyages
        Trop courts que je ferai dans tes bras
      
Une hirondelle ne fait pas l’printemps
        Mais toi tu feras le mien ma belle
        Et nous rirons et nous rirons d’elle
        Car tu f’ras mon printemps
      
Avec leurs filets quand les araignées en liesse
        Pêcheront des gouttes de rosée
        Moi je pêcherai mon printemps dans ta jeunesse
        Car la mienne est un filet rouillé
      
C’est une belle qui fait l’printemps
        Lorsque c’est elle que l’on attend
        Et toi tu feras la mien ma belle
        Tu seras mon printemps
      
Musique : Pierre Calvé